Algéroisement......vôtre
Kouba (suite).
- Le général d’Hautpoul :
Ce serait une vraie aberration mentale,
à mon sens, que de chercher aujourd’hui à convertir les Arabes.
- Personne n’y songe,
- Personne ne le veut,
- Personne ne le demande,
- et Personne ne le provoque.
Ainsi, M. Emile Barrault peut être parfaitement tranquille… (rires à droite)
Il n’y a qu’une manière d’attirer les Arabes à nous,
c’est d’êtres fort justes dans nos relations avec eux, c’est que les chefs des bureaux Arabes
soient pour eux des hommes indispensables, des hommes dans lesquels ils aient confiance,
et j’ose le dire pour lesquels ils aient presque de la vénération.
Kouba Bâtiment du quartier des élèves le pignon.
Il ne faut pas oublier,
qu’il y a une différence de religion qui est une barrière énorme entre eux et nous.
Voila, ce que j’avais à dire à M . Emile Barrault.
Qu’il se rassure,
l’évêque d’Alger ne veut pas faire de conversion en masse des Arabes,
il n’en a cherché aucune, et la preuve, c’est qu’il n’y en a pas une seule de faite et
c’est là, la meilleurs démonstration.
Kouba Chapelle et beffroi.
Kouba vue intérieure de la galerie nord
Aucune, pas même celle de son chaouch.
(rires et mouvements divers).
Car, remarquez ceci,
l’évêque d’Alger à un chaouch chez lui.
Un chaouch, savez vous ce que c’est ?
C’est tout bonnement un premier domestique.
Eh bien, l’évêque d’Alger a chez lui,
pour premier domestique, un musulman,
et ce musulman exerce parfaitement, et
librement sa religion.
Il s’est marié avec une musulmane, et jamais
Monseigneur Pavy,
ne lui a cherché la plus petite noise sur son culte.
Eh bien,
si l’évêque d’Alger laisse tranquille son musulman,
il laissera bien les autres tranquilles.
(Rires et marques nombreux d’approbations.)
- M. Emile Barrault :
je demande à répondre.
- Une grande partie de l’assemblée :
aux voix ! aux voix !
- Le président :
On demande à aller aux voix, je consulte l’assemblée sur la cloture de la discussion.
L'’assemblée consultée, décide que la discussion est close.
Kouba Vue d'ensemble de la partie Nord-Ouest.
- Le président :
Il y a deux amendements proposé par M. Emile Barrault au chapitre du ministère des cultes.
- Le crédit demandé par le gouvernement est de 528.200fr,
- M. Barrault propose de le réduire à 473.000 fr,
- La commission du budget propose de le réduire à 503.200fr,
y compris les 25.000 fr pour le séminaire de Kouba.
Je dois d’abord consulter l’Assemblée. La séance est levée.
Notes :
Le budget concerné surtout le culte en France, pas en Algérie.
Finalement les 25.000 fr seront accordé pour le bien être des séminaristes.
Notre visite historique- du Grand Séminaire est terminée, une dernière vue ce grandiose monument.
Kouba Vue générale du Grand séminaire.
Etat Civil.
Le premier registre d’états civils- spécifique à Kouba, a été ouvert le 20 Mars 1836.
- Le 20 Mars 1836, à dix heures du matin,
le Sieur Pinard Philippe Jules , Boulanger, déclarait la naissance de sa fille,
Pinard Julie Susanne, née le 28 Mai 1835.
- Sa mère se nommait Dumont Susanne.
- Les témoins : Albreth Daniel, et Benedicti Jean
- Le 25 Mars 1836, à dix heures du matin,
le Sieur Grimaud Francois, Jardinier, déclarait la naissance de
son fils,
Grimaud François Jerome, né le 15 Décembre 1835.
- Sa mère se nommait Duclos Ceraphine.
- Les témoins : Margueritte Antoine, brigadier à la gendarmerie de Kouba
et Breton Jacques gendarme à Kouba.
En cette année 1835,- le petit village enregistrera l’arrivée dans ses foyers de deux enfants.
En 1836,- la répartition des six naissances sera de trois filles et trois garçons.
- Les noms de famille des enfants étaient :
Fédélich, Audibert, Pinard, Gonard, Ponte, Colon
En 1837,- les six naissances seront composées de deux filles et quatre garçons.
- Les noms de famille des enfants étaient :
Teingris (des jumeaux),
Seintes, Griveau, Salvetat, Pons
Voila, notre visite aurait du s’arrêter là !- 130 ans de présence Française
sur ce petit coteau, avec sa longue histoire, nécessité bien huit pages, comme partout, 1962,
marqua la fin de l’un des deux premiers villages de cette terre qui était partie intégrante de la France.
Mais,- lors de mes recherches sur le deuxième village,
j’ai découvert une histoire qui relie par un acte d’état civil ces deux premiers villages.
La visite de Kouba se poursuit ......
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