Algéroisement......vôtre
Kouba (suite).
Ciel !
Que la Septième page sur Kouba,- s’ouvre sur le Ciel, pourrait apparaître comme miraculeux !
Il n’en est rien et le hasard n’est pas seul en cause, mais, les voies du Seigneur sont si impénétrables.
- Il est bon de rappeler brièvement que les Français,
en majorité chrétiens, ont débarqué sur une terre qui n’était plus chrétienne de puis
plus de 1.000 ans et on ne pouvait terminer cette visite de
Kouba, que par le grand séminaire
qui est sans doute, indirectement à l’origine de la renommée de Kouba.
Voici une visite historique et photographique de ce splendide monument.
- Le 25 Février 1848,
Le général Cavaignac,
fut nommé Gouverneur général de l’Algérie.
Il remplaçait le Duc d’Aumale, qui avait quitté l’Algérie pour l’Angleterre,
suite aux événements de Février 1848, et du départ du roi Louis-Philippe,
il ne restera que deux mois à ce poste, mais, ces deux mois furent cruciaux pour Kouba,
car, il céda à l'Evêque d’Alger, Monseigneur Pavy Louis Antoine Augustin,
nommé le 25 février 1846, une partie des terrains du camp de Kouba pour y créer un séminaire.
- Le Grand Séminaire fut achevé en 1860.
En contemplant ce grandiose édifice,
on pourrait imaginer que tout à été d’une simplicité enfantine, mais ce fut pas toujours le cas.
Kouba La chapelle du grand Séminaire.
Voici un extrait de la séance de l’assemblée nationale du 28 Mai 1849,
- seulement 15 jours après les élections du 13 Mai 1849,
remportées par les Conservateurs dont
une grande partie étaient Orléanistes.
- Une escarmouche
oppose les deux députés de gauche, M. Emile Barrault et M. Charras,
au Comte d’Hautpoul, général de Division, futur gouverneur de l’Algérie en 1850.
- Le général d’Hautpoul :
Je ne sais à quel propos,
il a convenu à M. Emile Barrault de mettre l’Evêque d’Alger en jeu, Mgr. Pavy est étranger
à cette discussion, il a simplement demandé des fonds pour le grand séminaire de Kouba.
A moins qu’il n’y ait pas de prêtres en Algérie, il est impossible que vous refusiez
cette demande, que vous méconnaissiez la nécessité d’un grand séminaire.
Qui veut la fin, veut les moyens.
Savez-vous ce que c’est que le grand séminaire de Kouba ?
C’est un camp, qui était autrefois occupé par nos troupes,
il est composé de mauvaises baraques en bois avec une immense cour au milieu.
Kouba Bâtiment du quartier des élèves.
Là, les prêtre, les lévites, si vous voulez,
car ils ne sont pas encore prêtres, sont dans un état de dénuement complet.
Ils vivent de la vie du pauvre, ils font leurs études de théologie, et n’ont d’autre pensée,
en s’endurcissant au travail et à la vie pénible qu’ils endurent, que de se préparer à la vie
qui les attend plus tard, en évangélisant, non pas les Arabes, comme vous l’avait dit tout à l’heure,
mais les populations chrétiennes, qui en ont là, peut-être, plus besoin qu’ailleurs.
(vive approbation à droite, et hurlement à gauche….….déjà)
Ainsi donc,
les 25.000 fr demandés pour le grand séminaire de kouba, sont la chose la plus nécessaire du monde
et celui d’entre vous qui irait se promener à Kouba, comme cela m’est arrivé bien des fois,
gémirait de voir des hommes, qui, s’ils ne sont pas au-dessus des autres, au moins sont les égaux
des autres, logés où vous ne voudriez pas voir nos derniers misérables de France.
Voila la situation où ils sont !
Kouba Cour intérieure vue intérieure de la galerie sud.
- M. Emile Barrault :
Ce n’est pas exact du tout.
- Le général d’Hautpoul :
C’est parfaitement vrai, Monsieur.
,
- M. Charras :
Il y a aussi des pauvres en France qui sont bien plus à plaindre encore.
( réclamations à droite)
- Le général d’Hautpoul :
Loin de moi,
d’établir le moindre antagonisme entre les souffrances de la France et celles d’Algérie.
Je voudrais les soulager toutes.
Mais, il s’agit du séminaire de Kouba.
Je vous ai fait la peinture de la position déplorable où se trouvaient les jeunes séminaristes.
Je crois qu’ils est impossible de refuser les 25.000 fr demande par M. l’évêque d’Alger
et que le gouvernement propose.
Kouba Cour intérieure vue extérieure de la galerie sud.
On a dit que Monseigneur Pavy avait quelque velléité de convertir les Arabes.
Personne ne connaît mieux que moi cette question,
car on s’est adressé à moi, d’abord, quand j’étais ministre de la guerre et ensuite quand
j’étais Gouverneur Militaire en Algérie, M. Emile Barrault ne sera donc pas étonné,
si je connais la question mieux que lui.
Monseigneur Pavy, dont je ne suis pas chargé de faire le panégyrique, est un homme de mérite,
et de beaucoup d’esprit, à ce double caractère, il est impossible de supposer une aberration mentale
qui marche côte à côte avec les deux qualités que je viens de lui reconnaître.
Kouba Cour intérieure galerie d'arcades.
La visite de Kouba se poursuit ......
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