Les Belles villes d'Algérie
Bougie
Bougie,
- Chef lieu d’arrondissement
Commune de plein exercice de 3.700 habitants.
- 1.158 Français
- 384 Israélites
- 640 européens
- 1.548 Musulmans
Commune mixte de 11.334 habitants.
- 1.095 Français
- 9 Européens
- 10.230 Musulmans.
Sous préfecture,
- tribunal de premier instance, justice de paix, bureau arabe,
- église, écoles de garçons et de filles. Salle d’asile,
- Hôpital Militaire, cercle, caserne, marché très important ,
- douane, port maritime, bureau de poste , bureau de télégraphe, etc…
Tel était la description démographique et administrative de Bougie en 1848.
Bougie en 1830.
L'amiral de Gueydon,
- alors Gouverneur général de l'Algérie,
aux yeux duquel Bougie était destiné à devenir,
- en même temps qu'un centre important de colonisation de premier ordre,
- doté d'un grand port de guerre,
- fit de cette ville le siège du chef-lieu d'arrondissement et d'un tribunal.
- Son importance commerciale et économique
s'accroit chaque jour par la création de nombreux gisements miniers.
- La beauté de la nature pour les touristes,
dont l'accès est facilité par de constantes améliorations des voies de communications déjà existantes et
par l'ouverture d'hôtels de premier ordre : Royal Hôtel.
Bougie en 1911.
L'oeuvre de Gaston Thomson, Ministre de la Marine
- poursuivie par Georges Leygues et son ami le Maréchal Franchet d'Esperay
qui dès 1925 estimèrent qu’il fallait transférer le flotte de Toulon à Bougie....! juste en face.
- C’est ainsi que commenca
- La construction de la grande digue en eau profonde qui fermait
la baie de Sidi-Yahia au pied du Cap Bouak.
- Un grand abri pour sous-marins était prévu sous le Cap avec deux entrées,
une vers le Port, l’autre vers le large.
- L’arrière-port fut construit comme base aéronavale avec bouées d’ancrage pour
les hydravions Goliath et CAMS 53.
- L’arsenal de Toulon devait être transféré en dix années sur les terrains où se trouvent désormais les grands réservoirs à pétrole de Hassi-Messaoud.
(autrefois c’était un immense dépôt d’ordures ménagères de toute la région de Bougie).
Bougie le Port la grande jetée en 1956.
Gaston Thomson
- se déplaça souvent à Bougie dans le cadre de l’étude du futur port.
- Vers 1930,
le scandale du Port de Bougie provoqua un scandale financier énorme.
Les travaux furent stoppés.
Une partie des crédits prévus fut affectée à Mers El Kébir qui démarra son développement.
- Par la suite Bougie ne fut qu’un relais entre Bizerte et Mers El Kébir.
Bougie hérita d’un avant-port qui ne servit en définitive qu’au moment de la mise en chantier de l’extraction du pétrole d' Hassi-Messaoud en 1958 avec la construction du pipe-line reliant les deux villes.
Le Môle Abd-El-Kader.
De la place de la sous-préfecture
- part le boulevard des Cinq Fontaines, qui conduit au Royal Hôtel,
- établissement de premier ordre,
- pourvu de tout le confort moderne,
- tenu avec un soin et une propreté minutieux.
- Cet établissement peut rivaliser avec les hôtels les plus réputés d'Alger et de Biskra.
- Honoré de la clientèle de tous les gouverneurs généraux,
depuis M. Joncacée qui le citait comme un modèle d'hôtel bien tenu.
- Il est pendant la saison hivernale le rendez-vous de tous les touristes de marque
qui visitent la Kabylie et dont les automobiles peuvent se remiser immédiatement,
soit dans l'immense garage de l 'hôtel, soit en face à quelques mètres de l'Auto Garage.
Le Grand Hôtel Transatlantique en 1910.
De la place du Royal Hôtel,
- On monte vers la ville,
- soit par la rue Trézel,
- soit par l'escalier monumental
qui continue le boulevard des Cinq Fontaines et
dont les marches semblent vouloir escalader la masse géante du Gouraya.
Les Escaliers escaladant le Gouraya.
La visite de la Ville de Bougie se poursuit sur la page suivante.
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