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Le Port d'Alger
Les livres, « Tableau de la situation des établissements en Algérie », - pour les années 1846 à 1849, paru en Novembre 1851, et, pour les années 1850-1851,
paru en Avril 1853, nous donnent quelques chiffres sur le coût de la construction du port d'Alger.
- La dépense total,
pour la construction du Port d'Alger, non compris les travaux de la Darse,
a été évaluée à
41. 592.000 francs, au 31 décembre 1851, le montant des dépenses était de 18.098.000 francs.
- Il restait donc à dépenser,
pour l'achèvement du projet, y compris les quais et les établissements
maritimes 23.494.000 francs.
Les escaliers de la pêcherie en 1857.

- Les autres ouvrages,
tels que les quais de l'ancienne darse des Turcs, la cale à vin, la cale du radoub, le débarcadère du Lazaret,
la rampe, ont donné lieu à des dépenses dont la somme s'est élevée à 1.451.000 francs.
Les travaux et dépenses ayant pour objet l'éclairage des côtes :
- Phare de l'ilot de la marine, construit en 1834, montant 10.0000 francs.
- Phare de la Jetée Nord, construit en 1849, montant 600 francs.
Pour les années 1850 et 1851. - On a utilisé,
58.500 mètres cubes de blocs artificiel en béton et 165.400 mètres cubes d'enrochement en blocs naturels.
En 1852, pour terminer, - la première partie du projet du port d'Alger, il restait à réaliser les travaux dans l'ordre suivant :
- Construction de la jetée Algefna
- Construction des quais en allant du Nord vers le Sud.
- Finir la construction de la première branche de la jetée Bab-Azoun,
sur toute la longueur nécessaire, pour fonder le terre-plein destiné aux établissements de la marine,
et, pour diminuer le ressac dans l'intérieur du port.
- Etablissement d'une rampe de communication des quais avec la ville.
- Dérasement d'une roche existante dans l'intérieur du port et dite la roche sans nom.
- Construction des établissements de la marine.
- Achèvement de la jetée Bab-Azoun, construction de son musoir et du fort qui doit la couronner.
- Création de la seconde rampe de communication du port avec la ville.
Un coin du Port
Années 1852-1857
La Roche sans nom.
- En 1852, le vice-amiral de la Susse,
ayant reconnu que l'enlèvement ou le dérasement de la Roche sans nom, située au milieu du port,
permettrait à la marine d'Etat, d'y loger douze vaisseaux et au moins autant de frégates à vapeur,
sans gêner les navires de commerce, l'enlèvement de la Roche sans nom, fut aussitôt ordonné.
En 1856, - le port était formé par deux jetées d'un développement total de 1.935 mètres, laissant une passe
de 340 mètres de largeur qui s'ouvre au Sud-Est, il offre une surface de 90 hectares.
- La jetée Nord comporte à son extrémité un fort.
- La jetée Bab-Azoun,
d'un développement de 1.235 mètres, se compose de deux branches, faisant entre elles un angle de 97°.
La branche d'enracinement a une longueur de 500 mètres, elle est orientée Est 15° Sud,
la branche du large, à partir d'un fort dit du coude, prend la direction du Nord- Nord-Est,
elle présente un développement de 735 mètres, coupée par un espace de 60 mètres vers son milieu,
dans le but de faciliter les communications entre la rade et la partie Sud du port.
Les profondeurs d'eau,
sur la branche d'enracinement sont de 13 à 14 mètres au milieu et et de 18 mètres à son extrémité,
sur la branche du large, entre le coude et le musoir, elles sont comprises entre 18 mètres et 23 mètres.
Les deux branches ont une élévation de 2,50 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Les rampes et les Quais du port d'Alger.

Le 13 mars 1857, - pour niveler la Roche sans nom, on y appliqua un procédé américain qui consiste à agir sous l'eau,
avec une mine enfermée dans une boite sans faire de trous dans la roche.
- Un appareil de Ruhmkorff,
mis le feu à deux bonbonnes chargées chacune de 50 kilogrammes de poudre.
L'explosion fut assez violente,
pour produire le dérasement d'une partie de la roche sans nom, qu'on a achevé d'enlever en suite.
La bobine de Ruhmkorff
L' Histoire du Port d'Alger se poursuit sur la page suivante.
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