Qui Ment !!!
 
Les entretiens réalisés par Philippe Gavi, avec Serge July.
- Dans des entretiens,
réalisés par Philippe Gavi, Serge July répondant à la question centrale posée par Philippe Gavi :
« Faut-il faire confiance aux journalistes », Serge July répondait :
« Difficile !
Si je réfléchis sur 47 ans de métier, un constat s'impose :
j'ai connu une presse qui correspondait à la caricature ...... bla..bla..bla
Allons-y pour les souvenirs :
Journaliste débutant, j'ai couvert pour Paris-Presse, les ratonnades du 17 Octobre 1961.
Des milliers d'Algériens manifestaient dans Paris leur soutient au FLN.
J'ai vu les CRS se déchaîner contre des hommes et des femmes endimanchés, sans armes.
Ce fut un carnage. Je n'ai pas vu les morts, mais on sait qu'il y en a eu.
De retour au journal,
bouleversé, je tombe des nues, personne ne me demande rien, mon témoignage oculaire, on s'en fout.
Pourtant, on parle déjà de dizaines de morts, des Algériens.
Plusieurs jours plus tard,
mon ami le photographe Elie Kagan m'a montré des photos de cadavres repêchés dans la Seine.
Motus et bouche cousue : la police n'y serai pour rien.
Elie Kagan qui était mandaté par Témoignage Chrétiens a dû passé la nuit au poste, son appareil photo a été confisqué.
C'est le directeur de Témoignage Chrétien, Georges Montaron, qui est venu le chercher le lendemain,
ils parviendront à récupérer des photos.
He bien,
au lendemain, la presse a repris le bilan officiel : 3 morts, quelques dizaines de blesses.
France-Soir, Paris-Presse l'Aurore, Le Figaro congratulent les forces de l'ordre.
Le Figaro " rend grâce à la vigilance, à la prompte action de la police"
Paris-Jour s'en prend aux 20.000 Algériens qui, pendant trois heures, ont été les maitres absolus de Paris,
même Le Monde et La Croix s'en tiennent alors à la version officielle.
Seules quelques publications, diront la vérité, l'Humanité, Libération, France Observateur, Esprit, et bien sûr,
Témoignage chrétien.
A la radio, rien, à la télévision, rien, ou plutôt,
elle traite d'affabulateurs les journalistes américains qui affirment que la Seine charriait des cadavres algériens
Quand même, quand on y réfléchit, 150 à 200 Algériens liquidés en plein Paris et la grande presse, la télé,
les radios se taisent! Une telle censure n'est pas pensable aujourd'hui. »
Les morts de Nanterres le 17 Octobre 1961 Rue des Paquerettes.
Photo Elie Kagan Identifiant KAG. N 66 dans la série 66 à 74.

- Avant de nous lancer dans les vérifications qui s'imposent,
il convient de préciser qu'en aucun cas, je ne mets en cause les compétences journalistique de M. Serge July,
mais, je pense, que ce grand journaliste, 47 ans de métier, me semble un peu imprécis, sur ce Mardi 17 Octobre 1961, à Paris,
c'est le moins que l'on puisse dire.
- Donc, il parait qu'il était, lui aussi, là, ce 17 Octobre 1961......
Pas un mot sur ce qu'il a vu, à oui, il n'a pas vu les morts.
Bon , alors reprenons son récit.
« J'ai vu les CRS se déchaîner contre des hommes et des femmes... Ce fut un carnage. »
- Si ce fut un carnage, il y a eu forcement des morts !
Le petit Robert, précise : nom masculin, Massacre, tuerie... Tuerie : action de tuer en masse....
Mais, pourquoi, M. Serge July, ne dit pas où c'était, à quel endroit, à quel heure !!!!
On aurait pu vérifier.
- Non, monsieur Serge July, vous n'avez pas pu voir un carnage, ce soir-là !!!!
Les morts de Nanterres le 17 Octobre 1961 Rue des Paquerettes.

« De retour au journal,
bouleversé, je tombe des nues, personne ne me demande rien, mon témoignage oculaire, on s'en fout.
Pourtant, on parle déjà de dizaines de morts, des Algériens.
- Donc, M. Serge July, le Mardi 17 Octobre 1961,
sans doute après 22 heures, savait, qu'il y avait des dizaines de morts, et qu'ils étaient Algériens.
- Aucun cadavre m'a franchi le seuil, de l'Institut Médicolégal, comme le montre,
les rapports de M. Dieudonné Mandelkern, et M. Jean Geronimi, la colonne des entrées ce 17 octobre 1961 était à zéro......
« Hé bien, au lendemain, la presse a repris le bilan officiel : 3 morts, quelques dizaines de blessés. »
- La colonne des entrées du 18 octobre 1961 était à deux,
les deux morts retrouvés à Puteaux, à plus de 1.400 mètres, du pont de Neuilly.
 
- Le rapport de M. Dieudonné Mandelkern précise :
 
« Après le retrait des manifestants du Pont de Neuilly,
  on découvre, Boulevard Général de Gaulle, à Puteaux deux cadavres.
M. Deroues Abdelkader, tué par balles.
M. Achemoune Lamara, retrouvé mort,
dans une camionnette, tué, lui aussi par balle, l’autopsie constatera une strangulation. »
- Dans le dossier balistique, on précisera que des balles de 9 mm, ont été extraites des deux cadavres.
Ces balles figurent dans le Cahier des scellés de balles, avec les précisions suivantes :
Date, N° de l’entrée à l’IML, nom, nombre de projectiles et précisions sur l’arme, date de remise
au greffe correctionnel ou à une autre instance, par ex., Brigade des agressions et violences.
- Note :
les archives de la police sont ouvertes à tout le monde et peuvent être consultées sur place.
- Le troisième mort,
M. Guy Chevalier, a été tué par la charge des forces de l’ordre, il figure bien dans le registre de IML, sous le numéro : 80.726.
- Alors comment, M. Serge July pouvait-il savoir,
le 17 octobre 1961, après 22 heures qu'il y avait eu des dizaines de morts, et que ces morts étaient Algériens !!!!!!.
Les morts de Nanterres le 17 Octobre 1961 Rue des Paquerettes.

« Plusieurs jours plus tard,
mon ami le photographe Elie Kagan m'a montré des photos de cadavres repêchés dans la Seine.
Motus et bouche cousue : la police n'y serai pour rien.
Elie Kagan qui était mandaté par Témoignage Chrétiens a dû passé la nuit au poste, son appareil photo a été confisqué.
C'est le directeur de Témoignage Chrétien, Georges Montaron, qui est venu le chercher le lendemain,
ils parviendront à récupérer des photos. »
- Nous sommes en octobre 1961, tous les appareils photos sont équipés de pellicules,
qu'il faut développer, un fois le traitement du négatif réaliser, il faut commencer l'agrandissement et le tirage, ensuite,
plonger la photo dans les différents bains, avant de la sécher.
- Donc, M. Elie Kagan a récupère sa ou ses pellicules, et, non pas ses photos.
- Sur l'histoire de ces pellicules, il existe de nombreuses versions, voici les plus usitées :
- Très malin, il aurait avant l'arrivée de la police retirer sa ou ses pellicules de son appareil photo.
- Il les aurait jetés dans le caniveau, et après sa libération, il les a récupéré.
- Présent dans divers endroit, il a été simplement eventuellement contrôlé, et, rien d'autre.
C'est le fameux mort de la rue des Paquerettes qui arrive aux urgences de Nanterre le 17 Octobre 1961.

- Dans les archives d'Elie Kagan,
sous les références KAG N 66 à 74, il y a 30 photos pourtant l'estampie : Paris 17 Octobre 1961,
et, quelques photos des manifestations des femmes Algériennes, le 20 Octobre 1961, et aprés.
- C'est celles qui ont fait le tours du Monde :
Métro Solferino, Métro Concorde, le car de manifestants qui a fait la une de Paris-Match.....
et, pour terminer, la serie de neuf photos, :
Nanterre, rue des Pâquerettes,
qui deviendront par un coup de baquette magique communistes ou de gauche, ..... les morts de Nanterre.
- Elles concernent une seule et unique personne, non pas tuée par la police du préfet Maurice Papon, mais matraquée.
- Aucune photo de noyés pour le 17 Octobre, ni même après...... .
Notes :
Les premiers repêchés dans la Seine, après le 17 Octobre 1961,
figurent à IML, à la date du 19/10/1961, avec la mention de durée de séjours dans l'eau,
ils ont été repêchés à Villeneuve-la Garenne, Argenteuil, dans le bois de Boulogne, dans le canal Saint-Denis.
Le 19 Octobre 1961, Il y eu 7 entrées à IML :
- M. Achour Belkacemi, mortellement blessé par le tir d'un gardien de la paix,
le 18 Octobre vers 22 heures, avenue Henri-Barbusse à Colombes. La légitime défense a été invoquée.
- M. Abdelkader Vennahar, retrouvé mort le 18 Octobre, vers 22 heures,
avenue Henri-Barbusse à Colombes, la mort est due à un écrasement par un véhicule.
- Un mort, tué par triangulation retrouvé à Villeneuve-la garenne, date du décès le 18 Octobre.
- Deux noyés à Argenteuil, date de la mort le 19/10.
- Un inconnu tué au bois de Boulogne, à l'arme blanche, date de la mort le 19/10.
- Un inconnu retrouvé noyé dans le canal Saint-Denis, sans aucune blessure.
Le 20 Octobre 1961, Il y eu 2 entrées à IML :
- Un mort tué par balle à Saint-Denis, le 19 Octobre 1961.
- Un mort tué par balle à Nanterre, le 19 octobre 1961.
le journal France-Soir du Vendredi 20 Octobre 1961

« Quand même, quand on y réfléchit, 150 à 200 Algériens liquidés en plein Paris et la grande presse, la télé, les radios se taisent!
Une telle censure n'est pas pensable aujourd'hui. »
- Alors, M. Serge July, comment pouvez-vous dire, que ces 150 ou 200 cadavres étaient Algériens,
alors, que personne n'a retrouvé de corps dans la Seine à Paris.
- Dans les registres d’Institut Médicolégal, on retrouve les chiffres suivant :
Septembre 1961, sur 37 décès, 16 ont été repêchés dans la Seine.
Octobre 1961, sur 105 décès, 55 ont été repêchés dans la Seine.
- Dans son rapport, M. Dieudonné Mandelkern,
donne le chiffre de 12 cadavres repêchés après le 17 Octobre, sur les 55 repêches pendant tout le mois Octobre 1961,
ce qui démontre, qu'il y avait des noyés avant le 17 Octobre 1961.
- Sur les 110 repêchés de l'année 1961, plus de 90 ont été repêchés, avant le 17 Octobre 1961.
- La version des partisans du massacre, avance la théorique des cadavres qui auraient flottés jusqu'au Havre !!!!
Il est navrant qu’un grand journaliste, tel que M. Serge July,
ne soit pas aux faits, qu'entre Paris et Rouen, la Seine a été canalisée au XIXe siècle.
Les sept barrages éclusés situés à Suresnes, Chatou, Bougival, Andrésy, Méricourt, Notre-Dame-de-la-Garenne,
Poses-Amfreville-sous-les-Monts, permettent la navigation de péniches dans des eaux calmes.
Un corps jeté dans la Seine à Paris en 1961, devra louvoyer, et à chaque barrage, remonter le courant,
aller sur les bords des rives à droite ou à gauche en fonction de la position de l'écluse, seule façon de passer ces barrages,
comme le montre les photos des barrages sur la Seine en 1961.
- Non, M. Serge July, il n'y a pas eu 150 ou 200 Algériens tués par la police ce Mardi 17 Octobre 1961,
les deux seuls cadavres d'Algériens ont retrouvés, après le retrait des manifestants du Pont de Neuilly, Boulevard Général de Gaulle, à Puteaux.
Les balles de 9 mm, extraites des deux cadavres, figurent au Cahier des scellés de balles, avec les précisions suivantes :
Date, N° de l’entrée à l’IML, Nom, nombre de projectiles et précisions sur l’arme,
date de remise au greffe correctionnel ou à une autre instance, par ex., Brigade des agressions et violences.
- Epilogue :