Algéroisement......vôtre
Dans la rue Borely la Sapie,- juste après le square, à l'angle de la rue Géricault,
on découvrait la plus grande salle d’Algérie et sans doute d’Afrique du Nord,
- Les films projetés à Alger, en première vision ou en vision mondiale n'avaient rien à envier à
la métropole, dans des salles très confortables, on pouvait réserver ses places, mais, un mystère,
difficile à comprendre au début, planait sur cette réservation.
La photo ci-dessous a été prise par M. Charles Laskar,
- qui habitait rue Eugène Robe, juste en face du cinéma Majestic.
Elle a été colorisée artificiellement et elle date de la fin des années 1950, ou début 1960.
- Mais le plus étonnant, c'est le titre du film à l'affiche.
Un homme se penche sur son passé.
Merçi à Charles Laskar pour cette photo
Mais revenons à notre mystère sur les réservations,
- Les anciens Algérois étaient au courant de la pratique, ils l’avaient même écrit.
Et nous jeunes gens des années 1958, nous l’avons constaté !!!
- Nous étions une bande de copains,
et nous avions remarqué, que plusieurs filles d’un coin de Bab-el-oued,
(elles demeuraient rue Léon Roche), réservaient leurs places, le samedi matin,
pour la séance
du dimanche après-midi, afin être dans les premiers rangs du balcon.
- Notre objectif,
était de réserver des place, juste derrière elles, et c’est ainsi que nous avions constaté
qu’à l’ouverture de la location, les meilleures places étaient déjà réservées.
- Passons!
On assistait à une première partie,- en général un documentaire, pour se mettre en appétit, puis la salle s'éclairait à demi,
c'était l'entracte avec les réclames d'Afric-Film, 13 rue Auber à Alger.

- On y redécouvrait le connu :
Comment comment va t-on faire pour transporter l'mobilier ?
comment comment va-t-on faire pour qu'il ne soit pas cassé ?
ou la complainte du :
Vent fou dans tes cheveux s'amuse et joue contre ta joue.
- Cette mi-temps
provoquait un peu d'agitation dans le public.
Puis c'était le passage des ouvreuses,
portant panier sur le ventre et proposant des Coeurs :
Une dernière séance en vrai !
Quand la lumière s'éteignait enfin,- et qu'apparaissait le générique,
un silence d'église tombait dans la salle.
On allait enfin voir ce qu'on était venu voir :
- Parfois en se levant un peu de son siège.
- En l'échangeant avec un ami voisin plus grand parce que
celui de devant avait une tête haute pas possible,
- ou alors,
ceux qui faisaient du tête à tête transformaient
le spectateur derrière eux en acteur en l'obligeant à
un jeu de tête droite-gauche pénible.
- Au bout d'un moment,
on finissait quand même par trouver l'ouverture vers l'écran, et on pouvait, enfin regarder Café Europa en uniforme .
G.I. Blues ,- ou le titre Français du films : Café Europa en uniforme
Synopsis :
- Réservistes dans une garnison en Allemagne,
trois soldats américains forment un groupe de Rock, tout en révant de tenir un night-club
dès la fin de leur service.
- Afin de récolter l'argent nécéssaire pour concrétiser son souhait,
Tulsa, le leader du groupe, prend le pari qu'il réussirra à passer une nuit entière avec Lili,
la ravissante chanteuse du Café Europa qui fait fantasmer tous les engagés.
Mais, dans ce quartier,- il y avait un autre cinéma,
sans doute moins prestigieux, mais très agréable, situé au bout de la rue Eugène Robe,
à quelques pas du boulevard Guillemin.
Le Cinema Les Variétés en 1958

- Avec ses deux petites entrées voûtées,
son petit hall d’entrée, sa caisse centrale, encadrée par deux portes à double battant,
qui donnaient directement dans la salle de cinéma.
- Chaque fois qu’un retardataire arrivait,
un murmure de désapprobation s’élevait, car la lumière du jour éclairait directement la salle.
Ce jour là,- il y aura peu avoir à l’affiche :
Un homme se penche sur son passé.
- Attardons nous quelques instants sur l’affiche de ce films et replongeons nous dans le passé !
Merçi à Charles Laskar pour cette affiche
Dans ma prime enfance, - j’ai été dans la garderie au milieu de ce square.
- Puis vers 10 ans,
j’ai été un fan de la rue Eugène Robe,
surtout dans la partie comprise entre les rues
Guillaumet et Delacroix, je jouais souvent avec
un copain, à un jeu, dans un bar en écoutant
les chansons de Paul Anka.
- J’allais souvent regarder la vitrine du bazar,
qui était à l’angle des rues Delacroix et Borely-la Sapie,
il vendait entre autre des canifs et des pistolets à plomb.
- J’ai souvent joué au football dans ce jardin,
avec et contre les gamins du quartier.
- Plus tard,
lors de nos retours de la plage des Deux-Moulins,
nous passions par le magasin mozabite, qui était
à l’angle de la Géricault et de la rue Borélie la sapie,
juste en face du Majestic, pour acheter le plus souvent
une bouteille limonade.
Mais revenons rue Borely-la Sapie,
- Elle débutait rue Général Boissonnet,
coupait successivement, la rue Guillaumet,
la rue Delacroix, la rue Géricault, la rue Lestienne,
pour aboutir dans le boulevard Guillemin, juste en face de l’avenue Malakoff.
Sur cette photo, - qui a été prise au bout du boulevard Amiral Pierre, à l'angle de la caserne Pélissier.
On peut voir :
- la rue Guillaumet, qui débutait Rue Icosium, coupait la rue Lazerges,
puis la rue Borely la sapie, et aboutissait rue Eugène Robe.
- Au fond, les arbres du square Nelson, au niveau de la rue Delacroix.
- Au premier plan, on voit la plaque de la rue Icosium.
La rue Borély la Sapie
C'est dans ce secteur, - que l'on trouvait le Groupe scolaire de la rue Lazerges.
Donc, au bout de la rue Borely-la Sapie,
- commençait le quartier de Bab-el-oued,
mais nous irons plus tard vers ce quartier de Bab-El-Oued, rebroussons chemin :
- Ne nous attardons pas sur :
- la Place Jean Mermoz,
- la caserne Pelissier,
- le Lycée Bugeaud,
- l'avenue du 8 Novembre,
- la rue de Bab-El-Oued et
- la place du gouvernement,
nous les avons détaillés très longuement dans les pages précédentes.
De la place du gouvernement,- en direction de l'est , on avait deux chemins :
- soit en bord de mer en empruntant le boulevard de la République
- où au travers des rues par la rue Bab Azoun.
- Nous avons décrit longuement les boulevards du bord de mer dans d'autres pages,
Alors empruntons cette fois la rue Bab-Azoun,
Mais avant, une dernière photo du quartier.
Une belle approche du quartier de la Marine
Retour Algéroisement ... Vôtre