Algéroisement......vôtre
Quand on aura vécue,- des mois, des années à Alger la blanche et qu'on croira la connaître,
on se demandera, comme le voyage débarqué de la veille, s'il fait bon vivre dans ce pays !!!!
Alger,- serait-elle comme ces auberges Espagnoles où l'on trouve ce que l'on apporte ?
Elle est sans doute cela et bien autre chose.
Tout autour de cette place, - les orgueilleuses architectures se transforment en édifices babyloniens,
c’est un univers irréel,
déconcertant, ou le très ancien cohabite avec le futur de l’époque.
- A coté de l’hôtel de la Régence et des immeubles modernes,
les moquées et le palais de la Jénina cohabitent pour le bonheur des Algérois des années 1852.
A coté et tout autour- de cette magnifique place se concentraient de splendides édifices :
- Mosquée Djemâa el-Djedid
- Mosquée Djemâa El-Kebir
- la Cathédrale Saint Philippe
- le palais de l’évêché dit palais Dar Aziza
Mosquée Djemâa el-Djedid,
- Construite en 1660, elle est le type de mosquée à coupole, de caractère byzantin.
- Toute de blanc vêtue,
rehaussée de son minaret ajouté au XIVéme siècle, d'une hauteur de 30 mètres à l’origine,
mais reduit à 25 mètres après les remblais effectués rue de la Marine.
- Avec son portique extérieur, élevait par les Français en 1837,
mais avec les colonnes de marbres provenant d’une mosquée détruite.
- Cette Mosquée Djemâa el-Djedid
est due à la piété particulariste des janissaires turcs,
Ils étaient de rite hanéfite,
alors que la majorité des musulmans du Magreb est de rite malékite.
La mosquée Djemâa el-Djedid.
Djemâa-el-Kebir
- Nommé par les Algérois, la grande mosquée,
elle est consacrée au rite malékite, elle est antérieure à l’établissement des Turcs à Alger.
- L’historien El Bekri
soutient, qu’elle a été bâtie au XI° siècles sur les ruines d’une basilique chrétienne.
Au pied de son minaret, se trouve cette inscription étrange :
« Allons, venez contempler ma beauté et l’aspect radieux de mes couronnes »
- Elle est située rue de la marine,
en décembre 1836, le prince de Nemours posa, la première pierre de la Galerie de marbre
qui longe la mosquée et dont la grande porte s’ouvre sur la rue.
La mosquée Djemâa el-Kebir.
Cathédrale Saint Philippe,
- Son histoire a déjà été raconté en long et en large,
alors nous allons nous contenter de quelques dates historiques.
- C’est le duc de Rovigo, qui est à l’origine de l’église en 1832,
les travaux de réfection durèrent de 1840 à 1865, la cathédrale s’ouvrait sur la place Lavigerie,
deuxième archevêque d’Alger.
- Le 18 Septembre 1860, l'Empereur et l’Impératrice y entendirent la messe.
- En 1890, la façade reçut les décorations et un escalier de vingt-trois marches.
- Le 30 Novembre 1873, Camille Saint-Saëns tint l’orgue pour une cérémonie de charité.
La Cathédrale Saint Philippe.
Nous terminerons cette visite- de la place du Gouvernement, par l’histoire de son horloge.
La mosquée Djemâa el-Djedid,- possède un Coran du XVIII° siècles, d’une grande richesse,
mais c’est son horloge à carillon qui était la fierté des Algérois.
- Cette horloge ornait primitivement la façade des immeubles de la Djenina,
suite à l’incendie de 1844, elle élit domicile sur le minaret.
- Sortie des ateliers de Wagner,
l’horloge fut transportée à Alger en 1833, et placée sur la Jenina.
Place du gouvernement en 1892
Vue du côté de la rue Bab-Azzoun.
- En 1842, elle fut transportée à Djama Djedid et placée sur un échafaudage dressé à l’extérieur.
- En 1853, pour donner plus d’assise à l’horloge,
on dut l’installer sur le minaret où elle est encore aujourd’hui.
Certains fidèles, d’abord émus, se félicitèrent ensuite de la façon dont
l’architecte de la ville M. Bourrichon, réalisa l’accommodation du minaret.
- En 1859, Les cadrans lumineux complétèrent cette installation.
- Dans les années 1950, la démolition d’une partie du quartier de la marine,
et l’ouverture de l’avenue du 8 Novembre 1942, modifia profondément la nature de la place,
elle devient une place moderne.
Place du gouvernement en 1952
Au fond, le quartier de la marine est en cours de démolition.
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